Grammaire et style

I. Articles
A. L'article défini ou indéfini au pluriel: les vs. des
B. L'article indéfini après une négation
C. L'article indéfini pluriel devant un adjectif
D. "De" après des expressions de quantité
E.L'article indéfini après être

II. Pronouns
A. Pronom sujet: L'accord du pronom sujet avec son antécédent
B. Pronoms relatifs
C. Pronoms complément d'object direct et indirect
D. Pronoms réfléchis
E. Pronoms disjunctifs
F. Pronoms démonstratifs
G. En
H. Y

III. Verbs
A. Passé composé vs. imperfect de l'indicatif
B. L'accord du participe passé
C. Construction active vs. passive
D. Subjunctif
E. Passé simple
F. Coordination des temps du verbe
G. Un infinitif après un verbe conjugué: quelle préposition choisir?
H. To make someone/something + adjective
I. L'accord du verbe avec le sujet dans les propositions subordonnées.
J. Un verbe après une préposition
K. Faire causatif

IV. Adjectives
A. Adjectifs possessifs
B. Adjectifs démonstratifs
C. Tout
D. Placement des adjectifs avant ou après le substantif
E. L'accord des adjectifs

V. Conjuctions
A. Avant que, bien que, quoique
B. Prépositions vs. conjonctions

VI. Negation
A. Negations avec des temps du verbe composés
B. Negations comme sujet

VII. Vocabulary
A. Time
B. Pour vs. pendant
C. Entendre vs. écouter
D. Regarder vs. voir
E. Futur vs. avenir
F. Connaître vs. savoir
G. To have to
H. Something/Someone/Nothing/No one + adjective
I. To feel
J. To enter
K. To think about
L. To invite someone to do something
M. To give someone something
N. Parler vs. dire
O. To live
P. To marry
Q. To want someone to do something
R. Aider quelqu'un à faire quelque chose
S. To permit someone to do something
T. En vs. dans
U. The Jones
V. To escape from
W. Occasion
X. People
Y. To ask someone to do something
Z. More and more

VIII. Style
A. Aussi et peut-être
B. L'inversion du sujet et du verbe
C. Construction parallèle
D. à moi
E. Comment former une question
F. Comment déterminer le genre de quelques noms

I. Articles

A. L'article défini ou indéfini au pluriel: les vs. des

1. On emploie l'article défini quand on parle de
a. quelque chose de spécifique:
"Au plafond, une couche de chaux blanche recouvait les solives énormes qui révélaient l'ancienneté du logis." (4.15)

Quelles solives? Les solives énormes qui révélaient l'ancienneté du logis.
b. la chose en général:

"Son père . . . gardait beaucoup d'estime pour les Islandais." (7.24)

Pour qui est-ce que son père gardait de l'estime? Les Islandais en général.
2. On emploie l'article indéfini quand on veut dire "quelques"

"Sur la place . . . il y avait des jeux et des saltimbanques." (6.5)
11.5 " çà et là, dans les creux de lames, des voiles surgissaient"

I.e., Il y avait quelques jeux et quelques saltimbanques. Quelques voiles surgissaient.

Considérez cette phrase:

10.21 "Dans la lettre d'Yann, Sylvestre trouva des nouvelles de Marie Gaos, sa petite fiancée ; dans celle de Sylvestre, Yann lut les histoires drôles de la vieille grand'mère Yvonne"

B. L'article indéfini après une négation

1. Quand l'article indéfini fait partie du complément d'objet direct d'un verbe transitif au négatif, il devient de ou d'.

10.9 " Il n'avait plus de halo"
12.7 "Cela durait depuis trop longtemps, ils n'avaient plus de pensées"
2. Mais notez:
"Je ne suis pas un garçon à venir chez vous, moi". (18.23)
"Nous ne sommes pas des gens de la même classe." (18.23)

Etre n'est pas un verbe transitif (il ne peut avoir d'objet direct).
C. L'article indéfini pluriel devant un adjectif

1. Quand l'article indéfini pluriel, des, est suivi d'un adjectif, il devient de ou d'.
1.21 "Il avait de grands yeux bruns très mobiles, à l'expression sauvage et superbe."
12.1 "mais il y avait d'autres bruits, plus rapprochés, plus matériels, plus menaçants de détruire"

Comparez:

1.4 "De grosses poutres passaient au-dessus d'eux, presque à toucher leurs têtes ; et derrière leur dos, des couchettes qui semblaient creusées dans l'épaisseur de la charpente s'ouvraient comme des niches d'un caveau pour mettre les morts."
2. Mais ne confondez pas l'article indéfini des avec de + l'article défini (de + les):
"C'était le charme des grands voyages, de l'inconnu, de la guerre." (15.15) ["It was the attraction of the long voyages. . . .]

D. "De" après des expressions de quantité

1. Quand on emploie une expression de quantité et il n'y a pas l'idée d'un article défini, on utilise de ou d', et non pas des.

"Ils avaient . . . attrapé . . . plus de mille morues très grosses." (3.1)
8.3 "Il faisait très chaud sur la fin de ces noces, et beaucoup de têtes de valseurs commençaient à tourner."
10.17 "Il s'ennuyait un peu de voir toutes ces petites coquilles de noix amenées à la mer, et tant de pêcheurs assemblés dans cette région peu sûre."

2. Exception:

8.2 "Gaud avait passé bien des soirées à cette fenêtre"
3. Mais notez: c'est différent quand il y a l'idée d'un article défini.
EX
E. L'article indéfini après être

Quand il y a un substantif non-modifié après être, on n'utilise pas l'article indéfini

EX

Mais quand le substantif est modifié, on utilise un article indéfini

EX

II. Pronoms

A. Pronom sujet: L'accord du pronom sujet avec son antécédent

Un pronom sujet doit s'accorder avec le substantif auquel il renvoie:

"Sa taille, une fois libre, devint plus parfaite; . . . elle reprit ses lignes naturelles." (Lecture 8) [Elle renvoie à sa taille]
B. Pronoms relatifs

1. Quand on a besoin d'un pronom relatif pour introduire une proposition subordonnée, et il y a déjà un antécédent dans la proposition principale:
a. on emploie le pronom relatif qui quand on a besoin d'un sujet dans la proposition subordonnée.

"Cela se passait devant une large fenêtre qui était ouverte." (4.2)
"Ces trois hommes qui se tenaient là vivaient depuis leur enfance sur ces mers froides." (2.18)
b. on emploie le pronom relatif que quand on a déjà un sujet dans la proposition subordonnée et on a besoin d'un complément d'objet direct.

"Sylvestre s'ennuyait à cause d'un autre appelé Jean (un nom que les bretons prononcent Yann)." (1.12)
"Le dernier, qu'ils appelaient Sylvestre ou Lurlu, n'en avait que dix-sept." (1.8)

Notez l'emploi de que et de qui dans ces phrases:

6.10 "--Quelle est celle-ci qui porte la coiffe de Paimpol, et qui est si élégante, et que je n'ai jamais vue ?"
7.1 "défiler dans la rue avec ce garçon, que tout le monde regarderait à cause de sa haute taille, et qui du reste ne saurait probablement rien lui dire en route!

Notez aussi: Que peut faire une élision avec un mot qui commence avec une voyelle, jamais qui.
"Le dernier, qu'ils appelaient Sylvestre ou Lurlu, n'en avait que dix-sept." (1.8)
"Cela se passait devant une large fenêtre qui était ouverte." (4.2)
c. on emploie le pronom relatif dont quand on a déjà un sujet dans la proposition subordonnée et l'expression verbale dans la proposition subordonnée se termine avec de.

"[Gaud était] un peu curieuse peut-être de voir ces Islandais dont on parlait tant." (Lecture 4) [parler de]

Souvent, dont veut dire "whose."

35.22 "La vieille grand'mère Moan, qu'on avait reconduite chez elle avant de commencer les chansons, était là, couchée depuis deux heures dans son lit en armoire dont elle avait refermé les battants"

d. on emploie une forme du pronom relatif lequel quand on a déjà un sujet dans la proposition subordonnée et l'expression verbale dans la proposition subordonnée se termine avec une préposition qui n'est pas de. Notez que lequel s'accorde avec l'antécédent.

16.21 "lui, portant son carton de voyage et la soutenant de son bras fort sur lequel elle s'appuyait de tout son poids."
39.10 "elle eut, avec une netteté horrible, la vision de cette plaque neuve à laquelle elle songeait"
33.22 "Beaucoup de jeunes, chez lesquels aussi la vie débordait"
10.6 "Les deux glaces sans fin entre lesquelles les pêcheurs étaient--celle d'en haut et celle d'en bas--reprenaient leur transparence profonde"

Notez ausssi qu'il y a parfois une fusion de à et de de avec des formes de lequel:

16.22 " elle lui faisait ses recommandations dernières auxquelles il répondait tout bas par de petits oui bien soumis"

2. Quand on a besoin d'un pronom relatif pour introduire une proposition subordonnée, et il n'y a pas d'antécédent dans la proposition principale:
a. on emploie le pronom relatif ce qui quand on a besoin d'un sujet dans la proposition subordonnée.
"Ils n'avaient pas peur, ayant la notion exacte de ce qui est maniable, ayant confiance dans la solidité de leur bateau, dans la force de leurs bras." (11.23)
9.8 "alors, dans toute cette partie ombrée qui ne miroitait pas, on pouvait distinguer par transparence ce qui se passait sous l'eau"
b. on emploie le pronom relatif ce que quand on a déjà un sujet dans la proposition subordonnée et on a besoin d'un complément d'objet direct.

"[Fante Floury] comprit tout de suite, celle- ci, ce que Gaud faisait là." (39.13)
15.9 "Il avait bien compris tout de suite ce qu'elles voulaient"

C. Pronoms complément d'object direct et indirect

1. A la troisième personne

a. les pronoms complément d'objet direct sont le, la, et les.

"Et, pour la leur faire voir, il la jetait sur la table comme un méprisable joujou." (2.9) la = la montre que la chanteuse à Nantes avait donnée à Yann
"Ils l'agaçaient de la main; l'autre les mordillait comme un loup, et finit par leur faire du mal." (3.9) l' = le, i.e., Turc; les = Yann et Sylvestre

b. les pronoms complément d'objet indirect sont lui et leur.

"Elle était très respectée, et cela se voyait, rien que dans les bonsoirs que les gens lui donnaient." (5.5) lui = à Yvonne
"Ils l'agaçaient de la main; l'autre les mordillait comme un loup, et finit par leur faire du mal." (3.9) leur = à Yann et Sylvestre

2. Le placement des compléments d'objet direct et indirect

a. Quand le verbe n'est pas à l'imperatif positif, on met les pronoms devant la partie active du verbe dans l'ordre suivante:

réfléchi indirect direct y en

EX

Exception: Quand il y a indirect et direct et les deux sont à la troisième personne, l'ordre est:

réfléchi direct indirect y en

EX

b. Quand le verbe est à l'imperatif positif, on met les pronoms après la partie active du verbe dans l'ordre suivante:

direct indirect réfléchi y en

EX

D. Pronoms réfléchis

Voici les pronoms réfléchis:

je me lave nous nous lavons
tu te laves vous vous lavez
il/elle se lave ils/elles se lavent

N'oubliez pas de les changer avec les infinitifs pour s'accorder avec le sujet:

EX

E. Pronoms disjunctifs

Voici les pronoms disjunctifs: moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles

On les utilise:

1. après une préposition

30.6 "Elle était tombée, paraît-il, en courant après eux pour les battre"
30.15 "Non point pour ce matou, il va sans dire : les jeunes hommes, rudes comme lui, s'ils aiment bien à jouer avec les bêtes, n'ont guère de sensiblerie pour elles"

F. Pronoms démonstratifs

Voici les pronoms démonstratifs:

celui ceux
celle celles

Ils remplacent un substantif précédé par un adjectif démonstratif

18.17 " --Est-ce que notre maison vous fait peur, Monsieur Yann ? demanda-t-elle d'un ton sec et bizarre, qui n'était pas celui qu'elle voulait avoir." [qui n'était pas le ton qu'elle voulait avoir]
33.27 "Et les hameaux d'alentour, les plus perdus, les plus noirs, même ceux des bois, s'étaient vidés de leurs mendiants" [même les hameaux des bois]
17.1 "Il avait pris le large, emporté très vite sur des mers inconnues, beaucoup plus bleues que celle de l'Islande." [que la mer de l'Islande]
18.18 "Ses joues étaient devenues très rouges, une montée de sang lui brûlait le visage, et ses narines mobiles se dilataient à chaque respiration, suivant les mouvements de sa poitrine, comme celles des taureaux." [comme les narines des taureaux]

G. En

1. En remplace des phrases qui commencent avec de.

20.17 "Mais c'est égal, ils trouvent cette fois qu'il y en a beaucoup, qu'il y en a trop."
32.15 "avec le grand couteau de pêcheur qu'il portait à sa ceinture, il en enleva soigneusement les épines"

I.e. il y a beaucoup de Chinois, il y a trop de Chinois.
il enleva soigneusement les épines des fleurs.

2. On utilise en aussi quand on indique une quantité sans mentionner de quoi il s'agit.

1.8 "Le dernier, qu'ils appelaient Sylvestre ou Lurlu, n'en avait que dix-sept."
2.7 "Il en avait acheté un, sans trop savoir qu'en faire"

I.e., Sylvestre n'avait que dix-sept ans; Yann avait acheté un bouquet.

H. Y

Y remplace des phrases qui commencent avec une préposition qui n'est pas de.

33.15 "Alors il avait commencé à dire non, obstinément non, tout en gardant au fond de son coeur l'idée qu'un jour, quand personne n'y penserait plus, cela finirait certainement par être oui."
36.22 "Elle s'amusait à lui raconter les choses étonnantes et merveilleuses de ce Paris, où elle avait habité ; mais lui, très dédaigneux, ne s'y intéressait pas."

I.e., personne ne penserait plus à son mariage avec Gaud.
lui ... ne s'intéressait pas aux choses étonnantes et merveilleuses de ce Paris.

III. Verbes

A. Passé composé vs. imparfait de l'indicatif

Quand vous parlez du passé, il faut choisir entre le passé composé et l'imparfait. (Dans les textes littéraires, le passé simple remplace souvent le passé composé.)

1. On utilise l'imparfait quand

a. on parle d'une action souvent répétée

31.23 "Yann et Gaud pratiquaient cela, eux aussi. Chaque soir, c'était à la porte de la chaumière des Moan, sur le vieux banc de granit, qu'ils se faisaient leur cour."

b. on parle d'un état d'être ou on établit le fond d'une description

EX

c. on parle d'âge, du temps, ou de l'heure.

EX

d. on décrit une action en progrès par rapport à une action soudaine

30.17 "mais je l'avais encore racommodée hier, et ce matin quand je suis partie, je suis sûr qu'elle était propre et en ordre."

Quand on décrit deux actions simultanées, on se sert de l'imparfait

EX

2. On utilise le passé composé (ou, dans les textes littéraires, le passé simple) quand

a. on parle d'une action qui s'est terminée dans une période de temps définie

EX

b. on veut mettre quelque chose totalement au passé

EX

c. on veut lier une action passée avec le présent

EX

 

EX

De même, dans les deux phrases suivantes, notez la différence entre l'utilisation de l'imparfait et le passé simple.

EX

B. L'accord du participe passé

1. Quand vous employez un temps parfait du verbe (passé composé, plus-que-parfait, futur antérieur, etc.) et ce verbe a un objet direct qui le précède, le participe passé doit s'accorder avec cet objet précédent.

6.3 "racontant aussi des histoires chaudes qu'ils ont abritées, des aventures anciennes d'audace et d'amour."

"Histoires chaudes" est l'objet direct d'abriter.

Les cheveux que Gaud s'est peignés sont blonds.

"Les cheveux" est l'objet direct de peignés

2. Quand vous employez un temps parfait du verbe (passé composé, plus-que-parfait, futur antérieur, etc.), ce verbe est conjugué avec être, et il n'y a pas d'objet direct, le participe passé doit s'accorder avec le sujet du verbe.

Gaud est allée à Ploubazlanec.

allée s'accorde avec Gaud, qui est le sujet du verbe

C. Construction active vs. construction passive.

1. Quand le sujet ne fait rien, mais reçoit l'action du verbe, la construction est la suivante:

Sujet + [une forme du verbe être] + le participe passé du verbe, qui doit s'accorder avec le sujet

5.17 "Alors elle avait été saisie par une impression inconnue "
5.22 "Vers la fin de la route, elle avait été tout à fait réveillée et amusée par cette réflexion qui lui était venue"
5.20 "ce jour d'arrivée, elle avait été surprise d'une façon pénible par l'âpreté de cette Bretagne"

Notez: Gaud est le sujet de toutes ces phrases, mais elle ne fait pas l'action des verbes (saisir, réveiller, surprendre). Plutôt, Gaud est l'objet des verbes, elle reçoit l'action des verbes.
Notez aussi: Dans ces phrases, la personne ou la chose qui fait l'action du verbe est indiquée par par. C'est une impression inconnue qui saisit, une réflexion qui réveille et amuse, l'apreté de cette Bretagne qui surprend.

2. On peut aussi exprimer le passif avec une construction pronominale.

4.15 "Cette belle chambre où la lettre venait de s'écrire était la sienne"
5.5 "Elle était très respectée, et cela se voyait, rien que dans les bonsoirs que les gens lui donnaient."

C'est-à-dire:

Cette belle chambre où la lettre venait d'être écrite était la sienne.
Cela était vu, rien que dans les bonsoirs que les gens lui donnaient.

D. Le subjonctif

1. Formation du présent et du passé du subjonctif

a. présent du subjonctif

Verbes réguliers et beaucoup de verbes irréguliers

Pour la première, deuxième, et troisième personne au singulier et la troisième personne au pluriel, on commence avec la troisième personne au pluriel du présent de l'indicatif, on laisse tomber -ent, et on ajoute les terminaisons ci-dessous.

Prendre
Troisième personne au pluriel du présent de l'indicatif: ils prennent > prenn
je prenne, tu prennes, il/elle prenne, ils/elles prennent

Pour la première et la deuxième personne au pluriel, on commence avec la première personne au pluriel du présent de l'indicatif, on laisse tomber -ons, et on ajoute les terminaisons ci-dessous.

Prendre
Première personne au pluriel du présent de l'indicatif: nous prenons > pren
nous prenions, vous preniez

Exemples:

Parler
Voir
je parle nous parlions je voie nous voyions
tu parles vous parliez tu voies vous voyiez
il/elle parle ils/elles parlent il/elle voie ils/elles voient

Quelques verbes irréguliers

Il y a des verbes irréguliers qui forment leur présent du subjonctif d'une façon irrégulière

aller: j'aille, tu ailles, il/elle aille, nous allions, vous alliez, ils aillent
avoir: j'aie, tu aies, il/elle ait, nous ayons, vous ayez, ils/elles aient
être: je sois, tu sois, il/elle soit, nous soyons, vous soyez, ils/elles soient
faire: je fasse, tu fasses, il/elle fasse, nous fassions, vous fassiez, ils/elles fassent
pouvoir: je puisse, tu puisses, il/elle puisse, nous puissions, vous puissiez, ils/elles puissent
savoir: je sache, tu saches, il/elle sache, nous sachions, vous sachiez, ils/elles sachent
vouloir: je veuille, tu veuilles, il/elle veuille, nous voulions, vous vouliez, ils/elles veuillent

b. passé du subjonctif

On forme le passé du subjonctif comme le passé composé, avec le présent du subjonctif du verbe auxiliare avoir ou être et un participe passé.

Parler
Aller
j'aie parlé nous ayons parlé je sois allé(e) nous soyons allé(e)s
tu aies parlé vous ayez parlé tu sois allé(e) vous soyez allé(e)s
il/elle ait parlé ils/elles aient parlé il/elle soit allé(e) ils/elles soient allé(e)s

c. la différence entre les deux

On utilise le présent du subjonctif quand l'action de la proposition subordonnée a lieu en même temps ou après l'action de la proposition principale.

EX

On utilise le passé du subjonctif quand l'action de la proposition subordonnée a lieu avant l'action de la proposition principale.

EX

Considérez cette phrase: EX

2. Utilisation du présent et du passé du subjonctif

a. Après seul, unique, premier, dernier

i. Quand l'antécédent du sujet d'une proposition subordonnée est modifié par les adjectifs seul, unique, premier, ou dernier, et ces adjectifs indiquent une opinion plutôt qu'un fait, on utilise le subjonctif dans la proposition subordonnée.
8.7 "mais elle avait cette excuse, c'est qu'il était le premier, l'unique des jeunes hommes à qui elle eût jamais fait attention dans sa vie."
31.17 "et il lui sembla que c'était le premier vrai baiser qu'il eût jamais donné de sa vie."

ii. Quand, dans les mêmes circonstances, ces adjectifs indiquent un fait, on utilise l'indicatif dans la proposition subordonnée.

"La première fois qu'elle l'avait aperçu, lui, ce Yann, c'était le lendemain de son arrivée, au pardon des Islandais." (Lecture 6)
"Dans [la lettre] de Sylvestre, Yann lut les histoires drôles de la vieille grand'mère Yvonne . . . et puis le dernier alinéa qui le concernait: " le bonjour de ma part au fils Gaos. " (Lecture 10)
"Oui, [Yann] dit-il d'une voix basse, l'air indifférent et hautain, c'était sur la dernière lettre que mon père m'a envoyée." (Lecture 26).

b. Après de certaines conjonctions

18.35 "bien que j'aie habité dans les villes, je vous jure que je suis une fille sage"
5.18 "Ce Paris, elle ne le regrettait pourtant pas, bien sûr, quoiqu'il y eût là beaucoup de choses belles et amusantes."
7.20 "Et comme son regard restait bon et honnête, tandis qu'il racontait tout cela pour qu'elle fût bien prévenue qu'il n'était pas riche !"
32.8 "Parmi les beaux costumes de demoiselle qui lui restaient d'autrefois, il y en avait qui auraient très bien pu être arrangés pour la circonstance, sans qu'on eût besoin de rien acheter."

c. Après des verbes de volonté

32.9 "il voulut qu'on y mît de grandes bandes de velours pour la rendre plus belle."
35.7 " il priait bien qu'on n'en parlât pas, à cause de M. le Commissaire de l'Inscription maritime, qui aurait pu lui chercher une affaire pour cette épave non déclarée."

d. Après des superlatifs qui indiquent une opinion

EX

e. Quand le sujet a un antécédent incertain

EX

f. Après penser, croire, espérer, douter, et trouver quand ils sont interrogatifs ou négatifs.

EX

g. Après quelques expressions impersonelles

25.7 "il lui semblait que ce fût une vraie ombre humaine"
32.8 "il lui semblait que cela la fît déjà un peu son épouse."

h. Après des expressions d'émotion

5.13 "Son père n'aimait pas beaucoup qu'elle se promenât avec les autres filles de son âge"
28.2 "Elle se trouvait prise si au dépourvu par cette rencontre, que vraiment elle avait peur de chanceler, et qu'il s'en aperçût"

i. Après certaines expressions de nécessité

3. Formation de l'imparfait et du plus-que-parfait du subjonctif

a. imparfait du subjonctif

Vous ne verrez que la troisième personne de l'imparfait du subjonctif

Verbes réguliers:

verbes en -er
verbes en -re
verbes en -ir
     
il/elle parlât il/elle rendît il/elle finît

42.1 " il semblait que tout à coup cela nous rapprochât l'un de l'autre, d'une manière mystérieuse et inattendue..."

Verbes irréguliers (notez la similarité, à un accent circonflexe près, avec le passé simple):

avoir: il/elle eût, ils/elles eussent
être: il/elle fût, ils/elles fussent
faire: il/elle fît
pouvoir: il/elle pût
savoir: il/elle sût
venir: il/elle vînt
vouloir: il/elle voulût

b. plus-que-parfait du subjonctif

Le plus-que-parfait du subjonctif se forme avec l'imparfait du verbe auxiliaire et un participe passé.

il/elle eût vu il/elle fût allé(e)
ils/elles eussent vu ils/elles fussent allé(e)s

4. Utilisation

a. Dans la langue écrite, l'imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif sont utilisés quand le verbe dans la proposition principale est au passé ou au conditionnel.

On utilise l'imparfait du subjonctif quand l'action de la proposition subordonnée a lieu au même temps ou après l'action de la proposition principale.

EX

On utilise le plus-que-parfait du subjonctif quand l'action de la proposition subordonnée a lieu avant l'action de la proposition principale.

EX

b. En plus, et toujours dans la langue écrite, le plus-que-parfait du subjonctif est utilisé pour remplacer le passé du conditionnel à la troisième personne.

9.10 "Il éclairait pourtant ; mais on eût dit qu'il n'était pas du tout loin dans l'espace ; il semblait qu'en allant, avec un navire, seulement jusqu'au bout de l'horizon, on eût rencontré là ce gros ballon triste, flottant dans l'air à quelques mètres au-dessus des eaux."
9.8 "et puis le même coup de queue, le même retournement, se propageait dans le banc tout entier par ondulations lentes, comme si des milliers de lames de métal eussent jeté, entre deux eaux, chacune un petit éclair."

E. Passé simple

Le passé simple se traduit comme le passé composé. Voici les formes. Comme l'imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif, vous ne serez pas responsables de les utiliser vous-mêmes, mais vous aurez besoin de les reconnaître et donc de les comprendre.

Il y a trois séries de désinences (terminaisons) dans le passé simple, celles en -a/e-, -i-, et -u-..

       1.. Pour les verbes réguliers en -er, il y a des désinences en a ou e::

donnai
donnas
donna
donnâmes
donnâtes
donnèrent

             EX. "il souleva avec sa tête le couvercle de bois" (I.15)
                    "Alors une lueur très étrange tomba d'en haut" (I.15)
                    "Il entra, obligé de se courber en deux comme un gros ours, car il était presque un géant." (I.20)
                    "Sylvestre, passant ses bras autour de ce Yann, l'attira contre lui par tendresse, à la façon des enfants" (I.22)
                    "on appela le mousse pour rebourrer les pipes et les allumer." (I.24)
                    "on l'envoya se coucher." (I.25)

2.. Pour les verbes réguliers en -re et -ir, il y a des désinences en i::

verbes en -ir verbes en -re
   
finis rendis
finis rendis
finit rendit
finîmes rendîmes
finîtes rendîtes
finirent rendirent

       EX. "L'homme répondit rudement du dehors." (I.17)
              "on entendit l'homme descendre avec de gros sabots par une échelle de bois." (I.19)
              "On remplit de nouveau les verres" (I.24)

Il y a aussi des verbes irréguliers dont le participe passé se termine en -is où on utilise ces désinences:

mettre: p.p. mis; je mis, etc.
prendre: p.p. pris; je pris, etc.

     EX. "la petite lampe pendue se remit à briller jaune" (I.19)

Il y a aussi des verbes irréguliers dont l'infinitif se termine en -ir où on utilise ces désinences:

ouvrir: p.p. ouvert; j'ouvris, etc.

Il y a aussi des verbes irréguliers dont la forme au passé simple ne ressemble à rien mais où on utilise ces désinences:

dire, p.p. dit;: je dis, etc.
écrire, p.p. écrit: j'écrivis, tu écrivis, il/elle écrivit, nous écrivîmes, vous écrivîtes, ils/elles écrivirent
faire, p.p. fait: je fis, etc.
naître, p.p. né: je naquis, tu naquis, il/elle naquit, nous naquîmes, vous naquîtes, ils/elles naquirent
voir, p.p. vu: je vis, etc.

     EX. "Et d'abord il fit une grimace, en se pinçant le bout du nez à cause de l'odeur âcre de la saumure." (I.20)
            "Yann le fit boire dans son verre" (I.25)

       3. Et il y a des verbes irréguliers où on utilise une troisième série de désinences avec la voyelle u. Avec l'exception d'être, ce sont des verbes dont le participe passé se termine en u:

avoir (participe passé: eu) être
   
eus fus
eus fus
eut fut
eûmes fûmes
eûtes fûtes
eurent furent

apercevoir: p.p. aperçu; j'aperçus, tu aperçus, il/elle aperçut, nous aperçumes, vous aperçûtes, ils/elles aperçurent
boire: p.p. bu; je bus, etc.
connaître: p.p. connu; je connus, etc.
courir: p.p. couru; je courus, etc.
croire: p.p. cru; je crus, etc.
devoir: p.p. dû; je dus, etc.
falloir: p.p. fallu; il fallut
lire: p.p. lu; je lus, etc.
paraître: p.p. paru; je parus, etc.
plaire: p.p. plu; je plus, etc.
pouvoir: p.p. pu; je pus, etc.
reconnaître: p.p. reconnu; je reconnus, etc.
savoir: p.p. su; je sus, etc.
vivre: p.p. vécu; je vécus, etc.
vouloir: p.p. voulu; je voulus, etc.

     EX.

4. Et il y a venir:

venir: je vins, tu vins, il/elle vint, nous vînmes, vous vîntes, ils/elles vinrent

     EX. "Le trou refermé, la nuit revint" (I.19)

F. La coordination des temps des verbes

1. Quand il y a un conditionel présent à la proposition principale et la proposition subordonnée commence avec si, le verbe de la proposition subordonnée se met à l'imparfait de l'indicatif.

31.10 "Nous pourrions faire notre mariage, Mademoiselle Gaud, si vous vouliez toujours..."

2. Quand il y a un passé du conditionel à la proposition principale et la proposition subordonnée commence avec si, le verbe de la proposition subordonnée se met au plus-que-parfait de l'indicatif.

30.5 "--Ah ! S'il avait été ici, lui, mon pauvre garçon, vous n'auriez pas osé, bien sûr, mes vilains drôles ! ..."
35.25 "Si Gaud était restée riche comme anciennement, quelle joie elle aurait eu à arranger une jolie chambre"

3. Quand vous avez un futur de l'indicatif dans la proposition principale et une proposition subordonnée qui commence avec quand, lorsque, dès que, ou aussitôt que, le verbe dans la proposition subordonnée doit être au futur aussi si l'on parle de deux choses simultanées.

EX

4. Quand vous avez un futur de l'indicatif dans la proposition principale et une proposition subordonnée qui commence avec quand, lorsque, dès que, ou aussitôt que, le verbe dans la proposition subordonnée doit être au futur antérieur si l'action de la proposition subordonnée aura lieu avant celle de la proposition principale.

EX

G. Un verbe après un verbe conjugué

Quand il y a un deuxième verbe après un verbe conjugué, le deuxième verbe est à l'infinitif, et il faut déterminer si le premier verbe est suivi de à, de, ou rien. Consultez votre dictionnaire.

19.33 "il cherchait à s'approcher d'un fanal pour pouvoir bien lire."
3.6 "lui, aurait la joie de voir cette fête avant de partir pour le service, avant cet exil de cinq années, au retour incertain, dont l'approche inévitable commençait à lui serrer le coeur..."

2.25 "on était au milieu d'une immense peuplade de poissons, d'un banc voyageur, qui, depuis deux jours, ne finissait pas de passer."
13.11 "Alors elle décida de poursuivre, en musant le plus possible afin de lui donner le temps de rentrer."
11.11 "Les nuages achevaient de se déplier en l'air"
33.5 "Il essaya de répondre oui."

"Les trois autres remontèrent sur le pont reprendre le grand travail interrompu de la pêche." (Lecture 2)
"[Sylvestre] comptait se marier bientôt avec la soeur de Yann." (Lecture 2)

Il y a des verbes comme "continuer" qui peuvent être suivis par à ou de devant un infinitif.

2.25 "Ils continuèrent à pêcher, car il ne fallait pas perdre son temps en causeries"
5.4 "Elle avait continué de se tenir droite dans sa marche, pas du tout comme les vieilles"

H. To make someone/something [adjective]

Quand on veut dire qu'on veut "make someone/something [adjective]", il faut utiliser rendre.

"L'excès de mouvement et de bruit les avait rendus ivres." (12.6) [The excess movement and noise had made them drunk.]
"Cela rendait plus horrible cet étouffoir de malades." (21.11) [That made that airless sickroom more horrible.]

I. L'accord du verbe avec le sujet dans les propositions subordonnées.

Le verbe doit toujours s'accorder avec son sujet.

"[Gaud] s'était informée . . . auprès des filles du pays qui savaient toutes les histoires d'amour." (Lecture 8)

Le sujet de savaient est qui, qui renvoie à des filles du pays.

J. Un verbe après une préposition

1. Après la plupart des prépositions, on met un verbe à l'infinitif.
"Pilotes ou pêcheurs, ils avaient toujours l'air de guetter au loin, de veiller sur le large" (Lecture 13).
"Dehors, le vent qui se levait commençait à gémir" (Lecture 13)
"Rivés à leur barre comme deux arcs-boutants de marbre, [Yann et Sylvestre] faisaient, avec leurs
mains crispées et bleuies, les efforts qu'il fallait, presque sans penser." (Lecture 12)
Il y a, cependant, trois exceptions: avant, après, et en.

2. Après avant, il faut enserrer de entre la préposition et le verbe, toujours à l'infinitif:
3.9 "Avant de disparaître par ce trou, ils s'arrêtèrent à jouer avec un certain Turc, le chien du bord, un terre-neuvien tout jeune"
12.16 "Dans une dernière causerie, Sylvestre, avant de partir, lui avait expliqué à sa manière la sauvagerie de son ami :"
3.Après après, il faut mettre le verbe au passé de l'infinitif:
"Quand [Yann] venait la reprendre, après avoir par convenance dansé avec quelque autre, [Yann et Gaud] échangeaient un sourire d'amis qui se retrouvent." (Lecture 7)
13.9 "Après l'avoir embrassée, elle lui demanda si ses parents étaient à la maison."
3.8 "après les avoir cassés à coups de maillet, ils se mirent à les croquer d'une manière très bruyante, en riant de les trouver si durs."
5.15 "Quel étrange garçon que ce fils Gaos ! ... fuyant, insaisissable maintenant, après s'être avancé d'une manière à la fois si osée et si douce."
"Après l'avoir saluée et s'être enquis des motifs de sa visite, [le père de Yann] lui signa son reçu" 14.17
4. Après en, il faut mettre le verbe au participe présent:
"En entrant, [Gaud] dit qu'elle apportait l'argent de cette barque vendue" (Lecture 14)
"Entendant qu'on parlait d'elle, la petite adoptée baissait la tête et souriait en se cachant contre le petit Laumec Gaos" (Lecture 14)
A noter: en suivi d'un participe présent peut être utilisé pour exprimer trois idées différentes:
a. pendant
"Entendant qu'on parlait d'elle, la petite adoptée baissait la tête et souriait en se cachant contre le petit Laumec Gaos" (Lecture 14) [. . . the little adopted girl lowered her head and smiled while hiding against little Laumec Gaos]
b. quand
"En entrant, [Gaud] dit qu'elle apportait l'argent de cette barque vendue" (Lecture 14) [Upon entering/When she entered, [Gaud] said. . . .]
c. par
"Et, en se redressant debout, [le capitaine Guermeur] souleva avec sa tête le couvercle de bois, afin d'appeler par là ce Yann." (Lecture 1) [And, by standing up straight, [Captain Guermeur] raised the wooden hatch with his head...]
"Cette fois- là, c'étaient des moires, rien que des moires changeantes qui jouaient sur la mer; des cernes très légers, comme on en ferait en soufflant contre un miroir." (Lecture 9) [. . . like one would make by blowing on a mirror.]

Regardez cette phrase:

"Et puis, en sortant du café, quand il faisait les cent pas en fumant sa pipe avec d'autres anciens marins comme lui, [M. Mével] était content d'apercevoir là- haut, à sa fenêtre encadrée de granit, entre les pots de fleurs, sa fille installée dans cette maison de riches." (Lecture 5) [And then, upon leaving/when he left the cafe, when he strolled while smoking his pipe with other former sailors like himself, [M. Mével] . . . .]

K. Faire causatif [To have something done (by someone else); To get someone else to do something]

1. To have something done (by someone else, not always specified):

7.4 "Lui qui parlait avait été obligé de se chercher un remplaçant bien vite et de le faire accepter par le patron de la barque auquel il s'était loué pour la saison d'hiver."
Yvonne fait écrire une lettre. [Yvonne has a letter writen.] (cf. Lecture 4)
Yvonne ne veut pas faire faire un cercueil. [Yvonne doesn't want to have a coffin made.] (cf. Lecture 5)
"Sa pauvre défunte mère avait déjà fait dire une messe pour son âme..." (41.6)

Yvonne . . . n'était pas encore décidée à faire faire ce costume-là pour elle-même.
5.7 "Elle remercia, disant que non, qu'elle n'était pas encore décidée à se faire faire ce costume-là"

Des pêcheurs font mettre le capitaine aux fers. [Some sailors have the captain put in irons.]
Des pêcheurs se font mettre aux fers. [Some sailors have themselves put in irons.] (cf. 10.12)

Ainsi cette année notre père a fait faire pour moi ces habits neufs que je porte.
"Ainsi cette année notre père m'a fait faire ces habits neufs que je porte." (7.18)

2. To have someone/something do something:

8.24 "Ensuite son long corset de demoiselle, qui faisait beaucoup causer les gens,"
10.22 " Et, les lettres finies de lire, Sylvestre timidement montrait la sienne à son grand ami, pour essayer de lui faire apprécier la main qui l'avait tracée"
"La flamme qui dansait sur le branchages du foyer faisait promener au plafond noir leurs ombres grandies." [The flame . . . made their enlarged shadows move about on the black ceiling.] (33.1)
1.25 "Yann le fit boire dans son verre, et puis on l'envoya se coucher."
"Un émoi dans les villages, les femmes cherchant leurs maris dans les cabarets, les poussant pour les faire courir" (7.3 )
3. To make someone do something to someone/something:
"En gaieté aussi, le voisin de Guermeur racontait ses tours joués au service . . . faisant écarquiller les yeux aux jeunes qui allaient y aller." [making the young men open wide their eyes] (34.11)
8.1 "Une, qui connaissait Gaud, en lui disant bonsoir, leva bien haut vers elle au bout de son bras une gerbe d'aubépine comme pour la lui faire sentir"

Dans cette situation, ce qui reçoit l'action (les yeux) devient l'objet direct, et la personne qui fait l'action (les jeunes) devient l'objet indirect, indiqué par la préposition à.
IV. Adjectifs

A. Adjectifs possessifs

1. Il n'y a jamais d'élision avec les adjectifs possessifs. Quand le substantif modifié est singulier et féminin et le mot après l'adjectif possessif commence avec une voyelle, on utilise la forme masculine de l'adjectif possessif, malgré le fait que le substantif est féminin.

"Et puis ni celle-là ni une autre, non, c'est tout réfléchi, je ne me marie pas, ça n'est pas mon idée." (15.1) [Jamais: M'idée]

2. Devant un substantif singulier féminin qui commence avec une voyelle, on utilise la forme masculine de l'adjectif possessif.

2.11 "Comme ils étaient pauvres, sa grand'mère et lui, il avait dû de très bonne heure naviguer à la pêche, et son enfance s'était passée au large."
"je ne me marie pas, ça n'est pas mon idée." [Jamais: ma idée]
B. Adjectifs démonstratifs

On utilise un adjectif démonstratif pour exprimer this/that, these/those.

9.12 "La flotille des Paimpolais était éparse sur ce miroir tranquille, animant ce désert."

9.6 "cet air qu'ils respiraient était vivifiant et vierge"
"Et il paraît que toute sa fortune a été mangée, à de mauvais jeux d'argent qu'[M. Mével] avait faits cet hiver dans Paris." (19.35)

9.7 " les choses se tenaient immobiles et comme refroidies à jamais, sous le regard de cette espèce de grand oeil spectral qui était le soleil."
"A peine avaient-ils jeté leurs lignes dans cette eau tranquille et froide, ils les relevèrent avec des poissons lourds, d'un gris luisant d'acier." (2.20)

"Des ménagères matineuses ouvraient déjà leurs portes, et, en passant, [Gaud] regardait dans ces intérieurs anciens." (5.17)
"Cependant cette banalité de la vie civilisée détonnait beaucoup au milieu de ces hommes primitifs." (2.10)
9.8 "La Marie projetait sur l'étendue une ombre qui était très longue comme le soir, et qui paraissait verte, au milieu de ces surfaces polies reflétant les blancheurs du ciel"

C. Tout

L'adjectif tout a les formes suivantes:

EX

D. Placement des adjectifs avant et après le substantif

Il y a des adjectifs qui changent de signification quand ils sont avant ou après le substantif.

4.14 "Elle était la fille de M. Mével, un ancien Islandais"
5.17 "Des ménagères matineuses ouvraient déjà leurs portes, et, en passant, elle regardait dans ces intérieurs anciens,"

17.27 "Après une nouvelle semaine de mer bleue, on s'arrêta dans un autre pays de pluie et de verdure."
23.10 "Mais c'était un printemps tout de même, tiède, suave, troublant, avec de légers bourdonnements de mouches, des senteurs de plantes nouvelles."

E. L'accord des adjectifs

Tout adjectif doit s'accorder avec le substantif qu'il modifie.

V. Conjonctions

A. Avant que, bien que, quoique

Il y a des conjonctions comme avant que, bien que, quoique après lesquelles il faut employer le subjunctif. Voyez III.D.2.b.

Gaud voulait parler encore avec Sylvestre avant qu'il parte pour la Chine. (Lecture 14)
"Bien que j'aie habité dans les villes, je vous jure que je suis une fille sage, n'ayant jamais rien fait de bien mal." (Lecture 18)
"Ce Paris, elle ne le regrettait pourtant pas, bien sûr, quoiqu'il y eût là beaucoup de choses belles et amusantes." (Lecture 5)
B. Prépositions vs. conjonctions

Il y a des mots en anglais (before, after, while, because, etc.) qui servent de prépostion et de conjonction. En français, il faut faire une distinction.

1. Prépositions (suivies par quelques mots):

17.33 "Il dut passer cinq mois d'inaction et d'exil dans cette baie triste, avant le moment désiré d'aller se battre."
17.27 "Après une nouvelle semaine de mer bleue, on s'arrêta dans un autre pays de pluie et de verdure."
5.24 "En décembre, ils devaient être là, revenus tous, dont ses amies, grandes et petites, l'entretenaient tant, à chacun de ses voyages d'été, pendant les promenades du soir."
26.7 "Tout en pêchant, on se chantait pour soi-même quelque air du pays à demi-voix, de peur d'éloigner les poissons."
12.4 "Après chaque grande masse d'eau tombée, ils se regardaient--en souriant à cause de tout ce sel amassé dans leurs barbes."
20.19 "Et, grâce à lui, la partie avait changé de tournure"

Notez la différence entre à cause de (négatif) et grâce à (positif).

2. Conjonctions (suivies par toute une phrase, avec sujet et verbe conjugué):
"J'avais à peine pris le temps de le regarder, et cependant ses traits d'enfant s'étaient gravés dans ma mémoire, de même que, la nuit, une image très vive qu'on a perçue un instant, persiste et reparaît encore, après qu'on a fermé les yeux." (Le mariage de Loti)
"Il fallait plus d'une heure encore avant que la jeune fille qui était allée chercher les actes de naissance des enfants de Taïmaha pût être revenue." (Le mariage de Loti)
5.24 "Et cette idée l'avait tenue occupée, pendant que ses pieds se glaçaient dans l'immobilité de la carriole..."
26.4 "Chaque matin, on sondait avec un plomb la hauteur des eaux, de peur que la Marie ne se fût trop rapprochée de l'île d'Islande."
15.5 "Un seul soir il s'était grisé, avec des pays, parce que c'est l'usage"

Notez, encore, qu'avant que et jusqu'à ce que sont suivis du subjonctif.

VI. Négation

A. Négation avec des temps du verbe composés

Dans la plupart des cas, les deux parties de la négation entourent le verbe auxiliare.

EX

B. Négation comme sujet

1.23 "Le reste de sa barbe était tondu ras, et ses joues colorées avaient gardé un velouté frais, comme celui des fruits que personne n'a touchés."
7.5 "personne n'avait songé à lui en vouloir"
9.2 " c'est-à-dire que rien ne bougeait dans l'air, comme si toutes les brises étaient épuisées, finies."

VII. Vocabulaire

A. Time

Il y plusieurs mots français qui traduisent "time(s)."

1. Quand vous indiquez des épisodes qu'on peut compter, on utilise "fois."

"Mes noces à moi, je les fais à la nuit; d'autres fois, je les fais à l'heure; c'est suivant." (Lecture 2)
"C'est sûr que tu devrais te marier, Yann, dit tout à coup Sylvestre, avec beaucoup de sérieux cette fois." (Lecture 2)
2. Quand vous parlez d'une période, on utilise "époque" ou "temps."
"La lumière matinale, la lumière vraie, avait fini par venir; comme au temps de la Genèse elle s'était séparée d'avec les ténèbres ." (Lecture 3)
"En ce temps- là, elle était recueillie l'été par cette pauvre grand'mère Moan, qui lui donnait Sylvestre à garder pendant ses dures journées de travail chez les gens de Paimpol." (Lecture 4)
3. Quand vous parlez d'une quantité imprécise de temps, on utilise "temps."
"Le temps passait, [Yann] ne venait pas, et déjà on parlait de ne point l'attendre." (Lecture 7)
" Ils continuèrent à pêcher, car il ne fallait pas perdre son temps en causeries." (Lecture 2)
"Alors [Gaud] décida de poursuivre, en musant le plus possible afin de lui donner le temps de rentrer." (Lecture 13)

4).Quand vous parlez de l'heure, on utilise "heure."

"A l'heure dite, tout le monde étant déjà réuni pour le cortège, ce Yann n'avait point paru." (Lecture 7)
"Et, à cette même heure, à bord de la Marie, - sur la mer Boréale qui était ce soir- là très remuante,- Yann et Sylvestre, les deux désirés, se chantaient des chansons, tout en faisant gaiement leur pêche." (Lecture 8)
5. Quand vous parlez du temps en général, on utilise "temps."
"Quelquefois, avec un coup de queue brusque, toutes se retournaient en même temps, montrant le brillant de leur ventre argenté." (Lecture 9)
B. Pour vs. pendant

Quand vous voulez exprimer l'idée de "for" en parlant du temps, vous devez faire un choix:

1. Pour

Pour indique un temps à venir.

37.14 "il revint pour trois heures lui faire ses adieux.

2. Pendant

Quand vous voulez souligner la duration du temps passé, il faut utiliser pendant.

37.19 "Chacun de nous gagne le sien et, pendant toute la campagne après, l'on n'a plus le droit de planter sa ligne ailleurs, l'on ne change plus."

C. Entendre vs. écouter

1. Entendre veut dire "to hear"

EX

2. Ecouter veut dire "to listen to"

EX
D. Regarder vs. voir

1. Regarder veut dire "to look at".

EX
2. Voir veut dire "to see."

EX

E. Futur vs. avenir

1. Futur s'emploie en parlant de verbes.

EX

2. Avenir s'emploie en parlant du temps à venir.

32.19 "Il fallait se hâter, se hâter pour les papiers, pour tout, sous peine de n'être pas prêt et de laisser fuir le bonheur devant soi, jusqu'à l'automne, jusqu'à l'avenir incertain..."

F. Connaïtre vs. savoir

Il y a deux façons de dire "to know" en français, et il faut choisir entre les deux.

1. Connaïtre veut dire "to know" dans le sens de "to be familiar with".

EX

2. Savoir veut dire "to know" dans le sens d'un fait qu'on sait.

EX

Notez l'utilisation des deux verbes ici:

EX

Savoir veut dire aussi "to know how to"

EX

G. To have to

Pour exprimer l'idée "to have to" en français, on emploie le verbe devoir

EX

H. Something/Nothing/Someone/No one+ adjective

4.11 "Dans toute sa personne svelte, il y avait quelque chose de fier"
10.1 "Ils regardaient à présent, au fond de leur horizon gris, quelque chose d'imperceptible."
4.6 "elle n'avait rien de mauvais dans l'âme."

I. To feel

1. To feel + objet direct - sentir

2.17 "La fraîcheur humide de l'air était plus intense, plus pénétrante que du vrai froid, et, en respirant, on sentait très fort le goût du sel."
6.5 "Excitée et rieuse, avec le coeur serré dans le fond, elle sentait une espèce d'angoisse la prendre, à l'idée que ce pays maintenant était redevenu le sien pour toujours."

2. To feel + adjectif - se sentir

2.11 "comme sa croissance s'était faite très vite, il se sentait presque embarrassé d'être devenu tout d'un coup si large et si grand."
12.10 "Gaud se sentait très troublée, à l'idée qu'elle se rendait chez ce Yann."

J. To enter

Le verbe entrer est suivi en français par la préposition dans:

39.15 "Mais elle entra dans la chapelle derrière Fante, sans rien dire"

K. To think

1. Penser à veut dire "to think about" sans jugement:

14.31 "en regardant approcher ces silhouettes d'hommes, elle pensait chaque fois à Yann"
"[Yann] pensait à Sylvestre, qui l'avait tant aimée; au chagrin horrible qu'il aurait eu, si on lui avait prédit qu'[Yvonne] finirait ainsi, en dérision et en misère." (30.15)

2. Penser de veut dire "to think about" avec jugement:

"Remettre sa visite à une autre fois, [Gaud] y pensa bien. Mais cette petite qui l'avait vue en route, qui pourrait parler. . . Que penserait-on de cela à Pors-Even?" (13.11)

L. To invite someone to do something

On invite quelqu'un à faire quelque chose.

M. To give someone something

On donne quelque chose à quelqu'un.

"Gaud ne parlait pas non plus, de peur de donner à Yann une occasion de prendre congé." (30.23)

N. Parler vs. Dire

Parler veut dire "to speak", dire veut dire "to say" ou "to tell." Il faut faire une distinction entre les deux.
"Le fait est que ce vieux, dans sa plaisanterie un peu lourde, parlait de certain costume en planches de sapin par lequel finissent tous les habillements terrestres. . . ." (Lecture 5)
"Quand [Yvonne] fut rentrée, elle dit longuement ses prières, pour tous ses défunts, fils et petit- fils;" (Lecture 5)
"[Yann] lui avait dit brusquement, la regardant dans les yeux en plein, cette chose inattendue: - Il n'y a que vous dans Paimpol,- et même dans le monde,- pour m'avoir fait manquer cet appareillage." (Lecture 7)
O. To live

En français, il y plusieurs verbes qui veulent dire to live, mais on ne peut pas les employer sans distinctions.

1. Habiter veut dire to live someplace/to dwell/to reside:
"[Gaud] n'osait pas questionner, mais elle aurait bien voulu savoir où dormait Yann; évidemment, tout enfant, il avait dû habiter en bas, dans quelqu'un de ces antiques lits en armoire." (Lecture 14)
"[Gaud] s'amusait à lui raconter les choses étonnantes et merveilleuses de ce Paris, où elle avait habité;" (Lecture 36)
2. Vivre veut dire to live dans le sens de passer le temps.
"Étant gabier, [Sylvestre] vivait dans sa mâture, perché comme un oiseau, évitant ces soldats entassés sur le pont, cette cohue d'en bas." (Lecture 17)
P. To marry

1. Marier veut dire to marry someone to someone else
"Mais tu dois bien penser, mon cher fils qu'à présent c'est fini, nous ne les marierons pas; car ainsi elle va être obligée de travailler pour gagner son pain. . . ." (Lecture 19)
2. Epouser veut dire to marry someone oneself
"Il y avait à peu près ceci de sous- entendu dans sa phrase: - pour celle qui l'épousera quel encombrement dans son ménage, un mari de cette carrure!" (Lecture 6)
On pourrait aussi utiliser se marier avec
"[Sylvestre] comptait se marier bientôt avec la soeur de Yann, mais jamais il n'avait répondu aux avances d' aucune fille." (Lecture 2)
Q. To want someone to do something

Pour exprimer "to want someone to do something" en français, on emploie une construction différente:
Gaud veut que Yann sache qu'elle n'a pas besoin de son aide.
Notez qu'il faut employer le subjonctif dans une proposition subordonnée après vouloir

R. Aider quelqu'un à faire quelque chose

En français, on aide quelqu'un à faire quelque chose. Notez que la construction est une forme d'aider + la personne + à + le verbe à l'infinitif.
Gaud a aidé Yvonne à écrire la lettre.
S. To permit someone to do something

On exprime to permit someone to do something ainsi:
Sylvestre permet à Yann de lire la lettre qu'il a reçue d'Yvonne.
T. En vs. Dans

1. On utilise dans quand on veut dire "à l'intérieur de" ou quand la préposition est suivie par un article défini.
"Ils étaient cinq, aux carrures terribles, accoudés à boire, dans une sorte de logis sombre qui sentait la saumure et la mer." (Lecture 1)
"[Sylvestre] était un enfant vierge, élevé dans le respect des sacrements par une vieille grand'mère, veuve d'un pêcheur du village de Ploubazlanec." (Lecture 2)
2. On utilise en autrement.
"Maintenant ils restaient attablés et devisaient, en breton, sur des questions de femmes et de mariages." (Lecture 1)
U. The Jones

En français, quand on parle des membres d'une famille, on utilise le nom au singulier.
"Et une voisine d'en face les regardait: qu'est- ce qu'ils pouvaient se dire, ces deux- là, dans ce corridor avec des airs si troublés? Qu'est- ce qui se passait donc chez les Mével?" (Lecture 18)

V. To escape from

On échappe ou s'échappe à quelque chose.

" [Yann] était depuis longtemps son maître absolu pour les grandes, échappant à toute pression avec une indépendance tranquillement farouche." (8.2)

W. Occasion

Occasion en anglais est possibilité en français.

X. People

En français, l'anglais "people" comme sujet est souvent on.

"On lui avait assuré aussi qu'[Yann] était très emporté" (8.17)

Y. To ask someone to do something

1. On demande à quelqu'un de faire quelque chose.

Yvonne demande à Gaud d'écrire une lettre.

2. On prie à quelqu'un de faire quelque chose.

Gaud prie à la Vierge de ramener Yann.

Z. More and more

De plus en plus de bateaux reviennent.

VIII. Questions de style

A. Aussi et Peut-être

Ne commencez pas vos phrases avec aussi ou peut-être. Il faut invertir le sujet et le verbe d'une phrase qui commence avec ces mots, et aussi au commencement d'une phrase ne veut pas dire "also," il veut dire "par conséquence."

1. Aussi

"Ils avaient tous veillé la nuit d'avant et attrapé, en trente heures, plus de mille morues très grosses; aussi leurs bras forts étaient las, et ils s'endormaient." [They had stayed awake the entire night before and had caught more than a thousand very large tuna in thirty hours; as a result/thus their arms were tired, and they fell asleep.] (3.1)
2. Peut-être
8.6 "peut-être seulement la serrait-il un peu plus contre sa poitrine, pendant ces valses de la fin"
"Peut-être, au moins [Yann] éprouverait-il pour elle un peu de bonne pitié, en la voyant redescendre à cette même misère." (31.2)
"En lui-même, peut-être, s'occupait-il un peu de cette Gaud, que Sylvestre lui avait sans doute donnée pour femme dans ses dernières petites idées d'agonie, --et qui était devenue une pauvre fille à présent, sans personne au monde... Peut-être bien surtout, le deuil de ce frère durait-il encore dans le fond de son coeur... " (26.11)

B. L'inversion du sujet et du verbe

Parfois en français on invertit le sujet et le verbe même lorsqu'il ne s'agit pas d'une question. C'est une affaire de style qui ne change rien à la signification de la phrase. Normalement mais pas toujours, on trouve de telles inversions dans des propositions subordonnées.

4.3 "l'une avait une coiffe extrêmement grande, à la mode d'autrefois ; l'autre, une coiffe toute petite, de la forme nouvelle qu'ont adoptée les Paimpolaises"
4.15 "les fenêtres donnaient sur cette vieille place grise de Paimpol, où se tiennent les marchés et les pardons."

C.Construction parallèle

En français, une construction parallèle s'impose plus souvent qu'en anglais:

"La grand'mère Moan . . . avait fini aussi par s'endormir . . . en songeant à son petit-fils et à la mort." (8.30) [Jamais: à son petit-fils et la mort]
15.15 "c'était le charme des grands voyages, de l'inconnu, de la guerre"
"[Yann] allait de droit et de gauche, à Lézardieux aussi bien qu'à Paimpol, auprès des belles qui avaient envie de lui." (8.15) [Jamais: Il allait de droit et gauche, à Lézardieux aussi bien que Paimpol]
"Maintenant ils restaient attablés et devisaient, en breton, sur des questions de femmes et de mariages." (1.5)
"Et là-dessous, les eaux inertes jetaient un éclat pâle, qui fatiguait les yeux et qui donnait froid." (9.3)

D. à moi

Evitez l'utilisation d'à moi à la fin de votre phrase quand un pronom complément d'objet indirect peut s'employer.

Les personnages me sont importants. [Plutôt que: sont importants à moi]

E. Comment former une question

1. Questions qui préparent une réponse positive ou negative:

a. Avec un pronom sujet:

Comprenez-vous les actions de Yann?
Avez-vous compris les actions de Yann?

b. Avec un nom sujet:

Gaud comprend-elle les actions de Yann?
Gaud a-t-elle compris les actions de Yann?

2. Questions qui préparent une réponse d'information:

a. Adverbes interrogatifs (pourquoi, où, quand, comment):

Pourquoi préférez-vous Gaud à Yann?
Pourquoi avez-vous préféré Gaud à Yann?
Pourquoi vous intéressez-vous à Gaud?
Pourquoi vous êtes-vous intéressé(e) à Gaud?
Pourquoi Yann évite-t-il Gaud?
Pourquoi Yann a-t-il évité Gaud?

b. Pronoms interrogatifs (who/whom, what):

Sujet personne: Qui vient me rendre visite?
Qui est venu me rendre visite?
Sujet chose: Qu'est-ce qui vous gêne?
Qu'est-ce qui vous a gêne?

Objet direct personne: Qui voyez-vous?
Qui avez-vous vu?
Qui Gaud voit-elle?
Qui Gaud a-t-elle vu?
Objet direct chose: Que voyez-vous?
Qu'avez-vous vu?
Que Yann cherche-t-il?
Que Yann a-t-il cherché?

Objet d'une préposition personne: A qui parle-t-elle?
A qui a-t-elle parlé?
A qui Gaud parle-t-elle?
A qui Gaud a-t-elle parlé?
Object d'une préposition chose: De quoi parlez-vous?
De quoi avez-vous parlé?
De quoi Yvonne parle-t-elle?
De quoi Yvonne a-t-elle parlé?

c. Adjectifs interrogatifs (what, which):

Quel livre lisez-vous?
Quels livres lisez-vous?
Quelle femme voyez-vous?
Quelles femmes voyez-vous?

F. Comment déterminer le genre de quelques noms
En français, le genre de la plupart des noms est arbitraire. Pourquoi est-ce la chaise mais le fauteuil? Pourquoi le musée et la mer?

Mais il y a quelques règles qui peuvent vous aider à déterminer le genre de quelques noms.

1. Tous les noms qui se terminent en -ment sont masculins: le sentiment, etc.

2. Tous les noms qui se terminent en -tion sont feminins: la formation, etc.

3. Tous les noms, sauf image, qui se terminent en -age sont masculins: le dommage, etc.

4. Tous les noms qui se terminent en -sion sont feminins: une obsession, etc.