III:12

"un groupe d'arbres tordus formait un amas sombre dans un creux, ou bien, ailleurs, quelque hameau à toit de paille dessinait au-dessus de la lande une petite découpure bossue. Aux carrefours, les vieux christs qui gardaient la campagne étendaient leurs bras noirs sur les calvaires, comme de vrais hommes suppliciés, et, dans le lointain, la Manche se détachait en clair, en grand miroir jaune sur un ciel qui était déjà obscurci par le bas, déjà ténébreux vers l'horizon."

Cheffer 169

Poirier 123

"Dans la grande cheminée flambaient des brindilles odorantes de pin et de hêtre, que la vieille Yvonne ramassait dans ses promenades le long des chemins ; elle-même était là assise, surveillant leur petit souper ; dans son intérieur, elle portait un serre-tête seulement, pour ménager ses coiffes ; son profil, encore joli, se découpait sur la lueur rouge de son feu. Elle levait vers Gaud ses yeux jadis bruns, qui avaient pris une couleur passée, tournée au bleuâtre, et qui ne regardaient plus, qui étaient troubles, incertains, égarés de vieillesse. Elle disait toutes les fois la même chose :

--Ah ! Mon Dieu, ma bonne fille, comme tu rentres tard ce soir... "

Faivre 155

Marwede 71

Rudaux 185

"Les soirs d'été, elles ne veillaient pas, par économie de lumière; quand le temps était beau, elles s'asseyaient un moment sur un banc de pierre, davant la maison"

Méheut 133

"Ensuite, la vieille Yvonne se couchait dans son étagère d'armoire, -- et Gaud, dans son lit de demoiselle."

Rudaux 192